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interviewOmar Benali : « Pour moi, chaque match est une finale »

Elite Val D'Oise Handball

Omar Benali : « Pour moi, chaque match est une finale »

A 38 ans, “Maro” a hérité du brassard de capitaine pour la saison. Sans ce prendre la tête avec ce statut, il est dans un rôle sain tant de leader, que de grand frère et de guide, avec Fabien Ségarel, autre ancien à 36 ans, auprès d’un groupe rajeuni qui vit bien et est (très) ambitieux. La première réception à domicile cette saison – de Mulhouse/Rixheim – au CSL de Franconville est le bon moment pour affirmer ces ambitions.

• EVO : Vous retrouvez votre public de Saint-Gratien, Sannois et de Franconville, au CSL chez toi, pour affronter Mulhouse/Rixheim ce dimanche (16h00). Cela va vous faire du bien après tant de frustration l’an passé ?

Omar Benali : « Après cette grosse saison Covid, le public nous a manqué. Il va falloir faire bonne figure et faire plaisir aux supporters et à nous pour se remettre dedans. Retrouver une salle comble à Annecy nous a fait du bien, surtout que des supporters ont fait le déplacement de Franconville. Ils ont tout fait pour nous aider. Cela fait chaud au cœur. J’espère que l’on va “mettre le feu au gymnase” et accrocher un bon résultat. »

• EVO : Vous connaissez ce deuxième adversaire, Mulhouse/Rixheim. Un adversaire dur à jouer, rugueux à l’image de la saison qui vous attend.

O.B. : « Oui. C’est un adversaire avec de bonnes individualités. On a toujours fait des matches serrés par le passé, que l’on a gagnés. Maintenant, c’est une nouvelle saison, une nouvelle confrontation, des nouveaux groupes des deux côtés. Ils vont être revanchards. Il faut être prêt pour un combat physique et psychologique avant tout, dans une poule Elite avec des rencontres toutes plus dures que les années précédentes. A nous de démontrer notre valeur et que le travail que l’on a réalisé depuis la reprise paye. ».

• EVO : Après un mois et demi de préparation et la défaite à Annecy, ce match est aussi psychologique, car la pression est là. Il faut gagner ce premier match à la maison !

O.B. : « Il ne faut pas faire d’erreur comme à Annecy où on perd dans les dernières secondes. Pour moi, chaque match est une finale. Il faut se reconcentrer après la rencontre pour vivre la semaine d’entraînement et le match suivant. Là, c’est Mulhouse à battre ! »

• EVO : Chaque match est une finale et chaque semaine un recommencement…

O.B. : « Complètement. Il faut bien analyser ce qui va bien ou ne va pas. Ne pas reproduire les erreurs. Car chaque équipe est différente, avec ses joueurs et des schémas tactiques proposés. A nous et au staff de travailler sur tout cela pour être prêts et sereins à chaque fois. Annecy était un promu qui avait les crocs devant son public. Mulhouse proposera autre chose. On n’a pas d’excuse quand on échoue. Ça va être ça toute la saison. A nous de rester concentrés pour faire une belle saison. »

• EVO : C’est reparti pour toi pour une nouvelle saison avec l’Elite. Tu es là depuis 2019. Tu as récupéré le brassard de capitaine. Tu as connu la Proligue avec Saint-Gratien Sannois. Qu’est-ce que cela signifie pour toi, un adulte gratiennois et un enfant de Franconville ?

O.B. : « Pour être honnête, le brassard n’est pas important. Je n’ai pas besoin de ça pour parler aux joueurs et me donner une image. Cela fait plaisir cette continuité. Je repars cette année avec la même envie de tout gagner, faire une grosse saison collectivement et individuellement, de gros matches et de gros entraînements. Moi, ça passe match après match. »

• EVO : Tu arrives à un âge où tu pourrais dire : “38 ans, ça va, j’ai donné”. Mais tu es toujours plus impliqué…

O.B. : « Il y a cette envie chez moi, car c’est un âge où on se dit, “on raccroche les crampons et on va faire autre chose”. L’envie de performer, aider le club à grandir et s’impliquer à 100 % avec l’équipe. Si la réussite est là, tant mieux. Sinon, je continuerai pour essayer de la faire revenir. Ça me ferait plaisir d’avoir des résultats avec ce club. J’ai passé beaucoup de temps à Saint-Gratien Sannois, avec Franconville le club de mes débuts, et avec l’Elite. Cette association fonctionne très bien. Et on le voit avec la filière Jeunes qui est performante, sans oublier les filles. On le sent autour du club. Si je peux aider… »

• EVO : Quel est ton avis sur le groupe 2021-2022. Il a encore beaucoup bougé, il s’est rajeuni, bonifié…

O.B. : « Le staff essaie de professionnaliser l’équipe N1. Des joueurs qui ont gouté le milieu pro arrivent. On est encore plus carré sur certains points. Quand je suis à côté de ces jeunes, j’ai l’impression d’être un papy. C’est une bonne chose d’avoir ce sérieux toujours plus, pour l’équipe et le club. Grandir ensemble ! Tirer le collectif vers le haut et pourquoi pas… monter ! Mais n’allons pas plus vite que la musique. Faisons bonne figure et on fera les comptes en fin de saison. »

• EVO : Il y a des joueurs expérimentés comme Fabien (Ségarel) et toi qui avez connu la Proligue, la D2 et des jeunes très efficaces. Vous vous sentez l’idée de transmettre, guider, aider tout en étant dans la performance et les objectifs ?

O.B. : « On est un peu des grands frères en étant le plus naturel possible avec “Segz” (Fabien Ségarel). Mais ils suivent naturellement. On ne fait pas la police. Le respect est partagé. Tout se passe bien dans ce groupe sympa, une bande de potes avec personne qui triche. Si tout le monde cherche la gagne, les résultats arriveront. » .

• EVO : Des joueurs ont connu la Proligue. Vous aussi avec Fabien. C’est un plus pour justement avoir des objectifs en N1 Elite dans un championnat difficile ?

O.B. : « Oui. La Prologue réclame des résultats sportifs, mais aussi d’être prêt sur un cahier des charges structurel. Mais ça, c’est le travail des présidents. Nous, on sait ce qu’il y a faire sur le terrain. Ce n’est pas aussi évident de monter aujourd’hui que par le passé. On ne se dit pas que l’on vise la montée cette année. Mais dans un coin de notre tête, on veut gagner tous les matches. On le doit pour nous, le staff, les dirigeants, tous les bénévoles qui font un travail énorme, ne les oublions pas, les supporters, les partenaires ! Gagnons et après on verra. »

• EVO : Tu as une anecdote justement sur ces jeunes qui arrivent ?

O.B. : « Je me souviens bien de Simon (Lavialle). Quand je jouais à Limoges, il était le petit jeune qui venait s’entraîner de temps en temps, comme Maxime (Mantey) l’an passé. Je me souviens d’un match délocalisé à Limoges. Simon était la mascotte du club pour ce match. Il faisait l’entrée des joueurs. Je le retrouve dans l’équipe aujourd’hui, ça me fait rire. Mais je suis fier de l’avoir, fier de son parcours, sa progression. J’ai toujours gardé le contact avec certains dans mes anciens clubs. Il a une bonne progression. Il est sérieux, il a envie de réussir avec le club. C’est tout bénéfice pour le club d’avoir recruté ces jeunes comme Lucas, Armand, Wilhem, Simon, Simon ou même Mehdi. Tous les joueurs sont bien dans ce collectif. »

• EVO : Quels sont tes objectifs pour cette année ? Safwann (Khoudar, le coach) est modéré dans ses propos. Mais Simon m’a parlé en ce sens déjà. Toi, tu aimerais fêter tes 39 ans avec une montée en Proligue ?

O.B. : « Parler de montée directe, c’est facile. Mais je rejoins Simon. Il faut gagner match après match. Mais il faut tout gagner si tu veux monter. Il n’y a pas un joueur qui ne veut pas gagner. La montée passera par là, notre sérieux, le collectif et le moins de défaites possible. Mais ne nous mettons pas de pression, ne rentrons pas dans ce piège. Le discours du club est cohérent. Il faut travailler et on verra. »

Interview : Frédéric Thoos (EVO)

Photos : Mathilde Plotton (EVO), David Turmine (HBCP)

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